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Gare de Canfranc
L'un des chemins de fer les plus spectaculaires jamais construits.
Canfranc est au milieu de nulle part, c'est un endroit super étrange.
Son histoire remonte à 1853 lorsqu'un groupe d'Aragonais proposa de construire un chemin de fer vers la
France.
La France et l'Espagne divisées par une chaîne de montagnes, traversées par les plus courageux,
maintenant traversées par un chemin de fer. Lors de sa construction, c'était le deuxième plus grand
bâtiment de gare d'Europe. Construit dans une haute vallée des Pyrénées, frontière où deux voies ferrées
se rencontraient et s'arrêtaient à Canfranc.
Arrêté car le gabarit ferroviaire standard français et le gabarit espagnol diffèrent; les pistes ne
correspondaient pas en taille. Les trains ne pouvaient pas passer directement. Les deux pays considéraient
Canfranc comme une déclaration politique importante, même s'il faut dire qu'aucun des deux pays ne
faisait confiance à l'autre.
Début des travaux le 12 juillet 1912 sur le tunnel ferroviaire du Somport côté français : achevé en 1915 ;
les Espagnols avaient déjà commencé le travail. Les deux équipes de forage se sont rencontrées,
étonnamment, au milieu. Les travaux ont été retardés par le déclenchement de la Première Guerre
mondiale. La construction de la gare elle-même a commencé en 1923, dirigée par les Espagnols.
En grand danger, les ingénieurs ont joué au dieu pour exploiter les forces de la nature. Des avalanches et
des rochers sont tombés partout, prouvant que c'était le pire endroit pour construire une station. En hiver,
une énorme quantité de neige peut s'accumuler au-dessus de Canfranc menaçant de tout détruire sur son
passage.
Il aurait coûté 4,4 millions de pesetas pour la gare et les infrastructures. Un montant ahurissant de 40% du
budget a été dépensé pour la protection. 7 millions d'arbres ont été plantés, chaque arbre autour de
Canfranc a un but mais les arbres seuls n'arrêteraient pas la neige. Des barrages ou des brise-lames ont été
construits pour protéger la station et la forêt. La neige a fondu rapidement dans la rivière Argon au débit
rapide qui a été détournée de la station.
Les rivières qui éclatent, les chutes de pierres et les glissements de terrain n'étaient pas le seul problème
pour les Espagnols, les vallées béantes ont également besoin de solutions. Le Viaduc, Puente de Cenarbe,
28 arches en forme de S traverse la vallée, une prouesse d'ingénierie remarquable et encore visible
aujourd'hui, près de Villanua.
Les Français aussi avaient leurs problèmes. Côtés raides faits pour des dégradés impossibles. La solution
simple consistait à utiliser l'hydroélectricité pour conduire les trains. Sans cette solution le projet n'aurait
pas été viable, mais il avait tout de même des limites. Une spirale a été construite pour gravir la
montagne, très élégante et cachée.
Tout ce travail a eu un coût énorme en vies humaines et en argent. Une quantité perfide d'explosifs en
faisait un lieu de travail extrêmement dangereux.
Canfranc Estacion, le puissant chemin de fer transpyrénéen, a été officiellement inauguré le 18 juillet
1928, en présence du roi Alphonse XIII d'Espagne et du président de la République française, Gaston
Doumergue. La fête était à grande échelle. Le champagne coula à flot et ils dînèrent de truffes et de
surlonge aux petits pois au beurre.

Environ trois ans après son inauguration, la gare internationale de Canfranc subit un incendie majeur.
L'incendie s'est déclaré dans le hall et l'incendie s'est propagé dans les zones adjacentes, causant environ
500 000 pesetas de dommages au total.
1936 a été la féroce guerre civile espagnole, qui a forcé la ligne de chemin de fer à devenir une véritable
« ligne de front ». Le leader nationaliste, Francisco Franco, a ordonné que les tunnels du côté espagnol
soient scellés, prétendument pour empêcher la contrebande d'armes. La gare elle-même est restée ouverte.
Franco a rouvert le tunnel en 1939 lorsque la Seconde Guerre mondiale a commencé. L'Espagne était
officiellement neutre bien que sympathique au Reich. Malgré la neutralité de l'Espagne, le Führer a réussi
à obtenir un accord qui permettait au chemin de fer transpyrénéen d'expédier un minéral vital, le
tungstène, depuis l'Espagne en échange d'or nazi.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la gare et ses environs acquièrent la réputation de "Casablanca des
Pyrénées" en raison de leur rôle de point de passage clé pour les marchandises et d'épicentre de
l'espionnage.
Le drapeau nazi flottait au-dessus de la gare : c'est supposément la seule partie neutre qui avait des
troupes allemandes dessus. Sous leur nez, toutes sortes de gens sont passés. Espions, juifs en fuite, agents
secrets et sympathisants. 200 enfants juifs voyageaient comme passagers ou étaient cachés dans les
armoires froides des restaurants. Une entreprise risquée et dangereuse. Les services de passagers se sont
poursuivis pendant le conflit, ce qui a fourni une voie d'évacuation vers l'Espagne pour les Juifs et les
soldats alliés. Conscients de ces mouvements, les agents nazis ont fréquemment cherché à intervenir
contre les passagers d'intérêt.
Les cheminots vendaient des informations aux Britanniques.
Caché à la vue de tous, un homme, Albert Lelay, héros de la résistance, a joué un double jeu. Il était chef
du contrôle des frontières ; très accommodant avec les Allemands tout en transmettant secrètement des
informations à la résistance. Des trains ont été sabotés, des personnes et des documents ont été passés en
contrebande. En 1943, les nazis en avaient assez et voulaient jeter tous les ouvriers en prison, croyant que
tout le monde les avait trahis. Son destin était dans la balance jusqu'à ce qu'il s'enfuie pour sauver sa vie.
La résistance avait été écrasée.
Des trains entiers remplis d'instruments de musique, de tonnes de cristal et de vêtements récupérés dans
les camps de concentration passent par Canfranc.
En 1945, les alliés ont vaincu Hitler. Un groupe de soldats, vaincu, s'enfuit en Espagne. Beaucoup
d'Allemands avec leurs poches remplies d'or se sont échappés. Le tunnel inter-nation fermé.
Il devait rouvrir en 1948.
Le destin tragique de Canfranc va jouer sa dernière carte. Le temps glacial a forcé un train du côté
français à être arrêté pour s'assurer qu'il avait une bonne traction. Pendant que ce travail était en cours, le
train a reculé, atteignant finalement une vitesse de plus de 100 km, il s'est écrasé sur un pont et l'a détruit.
Bien que personne ne soit mort ou blessé, l'épave n'a pas été financièrement rentable pour les Français. Ils
en ont profité pour fermer leur tronçon de ce funeste chemin de fer transpyrénéen.
A partir de ce moment, il n'a couru que du côté espagnol.

Bien que la gare reste la gardienne de nombreux secrets, un de ces secrets a été dévoilé en 2000. Des
papiers ont été trouvés, des copies d'ordres montrant que 86 tonnes d'or nazi avaient été expédiées via
Canfranc depuis la France occupée. Les obturations dentaires en or, les boucles d'oreilles et les bijoux
étaient tous répertoriés dans ce document.

De rêves de grandeur en passant par sa vie mouvementée et sa disparition éventuelle, la gare de Canfranc
témoigne des heures les plus sombres.
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Maintenant, il a un avenir plein d'espoir !
Un hôtel de luxe de 250 chambres est en voie d'achèvement. Les lignes de chemin de fer sont en cours de
réparation. La grandeur de la Gare, avec son Hôtel, son Casino et son Bureau des Douanes est
magnifiquement restaurée.

jacques a écrit : ↑20 sept. 2022 07:57 Ce weekend, je part près de Sens, avec Catastroph... ça fait longtemps qu'elle n'a pas roulée...

"Je peux pas aujourd'hui ... j'ai une deuche qui a pas rouler depuis longtemps !"

jacques a écrit : ↑19 sept. 2022 10:29 ...
Ou ma Le Patron à retrouvé l'entré de son garage.